A dureza da mesma terra

Luiza Fraccaroli Baptista
da Costa

Sinto uma falta danada de pôr os pés no chão. Vontade de sentir os entre-dedos dos pés competindo espaço com a grama. Planície, planura, pradaria, baixada, chapada, campina, campo, estepe, várzea, pampa, chanura. Como é triste levitar nessa loucura. Como é triste não poder ser chã.

Meus pés agora conhecem precisamente todas as texturas, temperaturas, arranhões, cantinhos e rodapés do chão dessa casa. Chão de taco, porcelanato, piso vinílico, deck de madeira. De vez em quando, topam na quina da mesa e choram copiosamente, fazendo lembrar a desemocionante rotina do claustro. Acordo, mais uma vez, no mesmo quarto, como tenho feito há meses. E tudo que sinto é saudade.

Saudade de observar as pessoas inventarem suas rotas. “Estar sujeito ao vento, à todas as flutuações e direções”. Abraçar a inventividade da dança imprevisível dos pés que andam pelas ruas. Não quero ficar dando adeus. As coisas passando... Eu quero! Eu quero é passar com elas, como quis também Jards Macalé.

Eis que decido me atrever a andar na rua. Só um pouquinho, com cuidado, distância, desconfiança. Abrir a porta de casa significa um risco. Que perigo sair daquele ambiente hermético e controlado. Mas que delícia estar fora dele! Andar, caminhar, marchar, percorrer, vaguear, perambular, ambular. Errar. Errar… Sinto falta de errar. Errar por aí toda errante do jeito que sou. Eu caminho com os calcanhares abertos. Eu subo as escadas nas pontas dos pés. Eu me desloco com as costas inclinadas para trás. E meus amigos costumam fazer piada do meu jeito de andar. Um andar todo torto que é só meu.

Gosto da sensação de não saber o caminho, e depois percorrê-lo mais outras vezes para sentir como se o conhecesse há tempos. Gosto de não saber pra onde ir e... Putz! Encontrar alguém que não conheço muito bem e desviar o olhar toda envergonhada pra depois me arrepender de não ter dito um “oi”. Gosto também de caminhar com decisão, com a confiança de quem já traçou esse percurso da infância até a velhice. Aliás, não sei o que gosto mais. 

Eu gosto mesmo é de estar em movimento, de arriscar um gesto dinâmico, muito mais do que ficar com a segurança de parmanecer parada. Quero mesmo é que o mundo possa experimentar isso. O vento no rosto da gente vagante.

“Não! Não sou eu quem vai ficar no porto chorando - lamentando o eterno movimento dos barcos.” Há tempos não fincava os pés no chão! Há tempos não enraizava meus dedinhos!

Agora que posso, engraçado, não parece a mesma terra que tinha em memória. Quero dizer, é a mesma terra, claro. Mesmo endereço.

Talvez seja algo no ar, entĂŁo? Ares novos, ares outros.

Na rua, olhares de suspeição, ausentes, vazios. Assepsia total. Sem abraço, sem afago. Andam muito mais reclusos, introspectos. Digo, os engravatados andam assim.

Na outra margem da rua, avisto capacetes de obra em movimento. E sinto algo de familiar. O mesmo frenesi da vida operária. Cheiros que já senti, cenas que já presenciei.

Os que trabalhavam em pé, continuam em pé. Os que trabalhavam sentados, continuam sentados. Torno à minha casa com os sentimentos revolvidos. Deito em minha cama por um minuto.

É, nada mudou. Engano meu. A ilusão dos novos ares, a dureza da mesma terra.

SĂŁo Paulo [BR] uma tarde

La dureté de la même terre

Luiza Fraccaroli Baptista
da Costa

J’ai une sacrée envie de poser les pieds sur terre. De sentir l’herbe s’infiltrer entre mes doigts de pieds. Plaine, planure, « baixada » (terrain peu élevé), « chapada » (plateau élevé), prairie, champ, steppe, vallée, pampa, « chanura » (rase campagne). Comme c’est triste de léviter par ces temps déments. Comme c’est triste de ne pas pouvoir être « chã » (plaine). Mes pieds connaissent désormais en détail toutes les textures, températures, rayures, recoins et plinthes du plancher. Planches de parquet, carrelage en porcelaine, sol en vinyle, deck en bois. De temps en temps, mes pieds se cognent contre le coin de la table et souffrent copieusement, évoquant l’indifférente routine du cloître. Je me réveille, une fois de plus, dans la même chambre, comme je le fais depuis des mois. Tout me manque. Ça me manque d’observer les gens tracer leurs chemins. « Marcher au gré des vents, des courants et des directions. » Se rendre à l’imprévisible danse des pieds le long des rues. « Je ne veux pas dire adieu. Les choses passent... Je veux ! Je veux juste passer avec elles », comme le chante Jards Macalé. D’un coup, je décide de prendre le risque de marcher dans la rue. Juste un petit peu, avec prudence, méfiance, à distance. Ouvrir la porte de sa propre maison est un risque. Quel danger de sortir de cet espace hermétique et contrôlé ! Mais quel plaisir d’être dehors ! Marcher, cheminer, défiler, parcourir, flâner, déambuler, ambuler. Errer. Errer… Errer me manque. Errer de-ci de-là, comme la nomade que je suis. Je marche les pieds en dedans. Je monte les escaliers sur la pointe des pieds. Je me déplace le dos penché en arrière. Mes amis se moquent de ma façon de marcher. Une façon de marcher de travers bien à moi. J’aime la sensation de ne pas savoir son chemin, et ensuite de le parcourir plusieurs fois pour me donner l’impression de le connaître depuis longtemps. J’aime ne pas savoir où aller et... Boum ! Rencontrer quelqu’un que je ne connais pas très bien et dévier le regard, toute honteuse, et après regretter de ne pas avoir dit « Salut ». J’aime aussi marcher, l’allure décidée, avec l’assurance de celle qui a déjà foulé ce chemin de l’enfance à la vieillesse. D’ailleurs, je ne sais pas vraiment ce que je préfère. J’aime surtout être en mouvement, oser un geste dynamique, beaucoup plus que rester dans ma zone de confort sans bouger. Je désire à tout le monde d’essayer la chose suivante. Errer, le visage offert au vent. Non ! Ce n’est pas moi qui resterai au port, à pleurer, désolée devant l’éternel mouvement des bateaux. Il y a longtemps que je n’ancrais pas me pieds dans le sol ! Il y a longtemps que je n’enracinais pas mes doigts de pieds dans la terre ! Maintenant que je le peux, c’est drôle, on ne dirait pas la même terre dont je me souviens. En fait, c’est la même terre, bien sûr. Le même lieu. C’est peut-être quelque chose dans l’air, alors ? De nouveaux airs, d’autres airs. Dans la rue, des regards de suspicion, absents, vides. L’asepsie totale. Sans étreinte, sans caresse. De plus en plus reclus, introspectifs. Enfin, je parle des costards-cravates. De l’autre côté de la rue, j’aperçois des casques de chantier en mouvement. Et je ressens une sensation familière. La frénésie de la vie ouvrière. Des odeurs que j’ai déjà senties, des scènes déjà vues. Ceux qui travaillaient debout sont toujours debout. Ceux qui travaillaient assis sont toujours assis. Je rentre chez moi dans un tourbillon d’émotions. Je me mets dans le lit pendant une minute. Voilà, rien n’a changé. Je me suis trompée. L’illusion de nouveaux airs, la dureté de la même terre.

São Paulo [BR] un après-midi